Piloter efficacement l’irrigation relève d’une stratégie, décrite dans de nombreuses publications scientifiques officielles, utilisant la tensiométrie

Attention à certaines dérives de terrain !

Respecter le sol :

A l’installation des sondes, ne pas perturber le sol qu’on souhaite observer. Suivez nos conseils de pose, dépose et maintenance.

Respecter le matériel, son utilisation est simple.

Respecter la technique.  On distingue 4 niveaux techniques :

– niveau I : simple observation. Trop d’aléas pour avoir un OAD. 

– niveau II : OAD irrigation : aide à la décision. La technique est maîtrisée et vient en appui décisionnel.

– niveau III : pilotage de l’irrigation. La technique est pleinement mise en oeuvre et permet de piloter l’irrigation.

– niveau IV : smart irrigation. Le Monitor R2-DX-smart prend les décisions, à chaque irrigation.

La performance est obtenue grâce au respect du sol, du matériel et de la technique elle-même. Tout va bien, tant qu’on ne confond pas les niveaux, par exemple prétendre piloter l’eau du sol, à partir de capteurs connectés ou pas, sans stratégie préalable, ou à partir d’observations sans répétitions.

3 répétitions minimum :

Trois répétitions est la seule réponse possible à l’hétérogénéité de l’eau dans un sol irrigué. La règle de la médiane de 3 valeurs, à chaque profondeur, est connue et documentée depuis 30 ans. L’hétérogénéité de l’humidité du sol augmente en phase d’assèchement, c’est-à-dire justement quand on doit prendre les décisions. La répartition de l’eau d’irrigation amplifie l’hétérogénéité.

Les niveaux II « aide à la décision » et III « pilotage d’irrigation » nécessitent des décisions solides et respectent ces règles. Ils coûtent de l’ordre de 800 € en enregistrement et 1200 € en transmission, contre 500 € pour le niveau I. Ces coûts restent modestes au regard des enjeux économiques.

Le « bricolage » en matière de mesure décisionnelle n’est pas une bonne idée.

Fréquence des mesures tensiométriques

La tension de l’eau dans le sol évolue classiquement de quelques cb/jour.

Une fois l’outil d’aide à la décision mis en main, la visualisation, le conseil et la décision se font sur une fréquence hebdomadaire, parfois bi-hebdomadaire. Ceci permet une bonne maîtrise, sans devenir fastidieux.

L’intervalle adéquat entre 2 mesures est de 4 à 6 h, sauf cas très particulier.

La fréquence d’envoi nécessaire des 4 à 6 lignes de données peut être journalière, voire bi-journalière en sol léger.

Ces intervalles sont adaptés à la tensiométrie.

Fréquences anormales

Certaines centrales multi-capteurs n’ont pas été adaptées aux mesures dans le sol. Par exemple, une mesure toutes les 15 minutes génère 8640 mesures sur 3 mois, l’équivalent de plus de 5 ans de mesures. On fatigue inutilement les capteurs en seulement 1 an d’utilisation, sans raison.

Le calage de certaines solutions, sur une fréquence de mesure inutilement élevée, n’est pas une bonne idée.

Test des sondes

Le fonctionnement et la durée de vie des sondes est documentée : sondes WATERMARK

Certaines méthodes préconisent un test chaque saison. Pourquoi pas, mais à condition de respecter la procédure de test.

Notamment tremper les sondes pendant 2 minutes dans seulement 6 cm d’eau. Ne pas les submerger, ne pas laisser entrer de l’eau par le trou en bas de tube. Sous peine de faire entrer de l’eau par la mise à l’air de la sonde, ce qui peut fausser le test en question.

Le contact sol/sonde est essentiel

Le tubage de sondes

Le tubage PVC à deux diamètres 25/22 mm correspond à la tarière spirale 25/22 mm.

Ceci permet de descendre les sondes dans le sol sans abîmer leur « peau ».

Tout en assurant un contact parfait avec le sol non perturbé.

L'installation

Le pré-trou doit être fait avec la tarière spirale, par des  aller-retours successifs de 15 cm maximum, afin de ne pas comprimer le sol.

À proscrire : des outils hors côte, des pré-trous plus gros, de la boue créant une « poterie » autour de la sonde, qui ralentit les échanges avec le sol réel. On voit cette mauvaise idée sur certaines vidéos. Perturber ou modifier le sol qu’on veut observer, est totalement à proscrire.

Peut-on se passer de câble sur les sondes WATERMARK ?

Avec le recul sur l’usage des Monitor R2-DX (câblés) et R2-XD (non câblés) il ressort :

  1. en culture annuelle, sous aspersion ou goutte-à-goutte à faible écartement, les 2 solutions peuvent être équivalentes, à conditions de pouvoir ajuster la hauteur au dessus du sol et respecter le nombre minimum des 3 répétitions x 2 positions, au moins.
  2. en irrigation à la raie, idem. La garde au sol est essentielle.
  3. en culture pérenne sous goutte-à-goutte, la solution câblée est supérieure pour ajuster le bon positionnement des sondes autour du bulbe. Également pour mettre l’électronique à l’abri du désherbage mécanique, de plus en plus utilisé.
  4. câblage indispensable également en échographie du bulbe.